Problèmes courants

Le poids

Le carlin est un chien, de ce fait, c'est un gourmand, peut-être même un peu plus que les autres, bien que cela dépende toujours du chien.

Dans tous les cas, bien que tous les chiens soient gourmands de nature, le carlin, lui, est particulièrement sujet à l'embonpoint. Ce n'est pas un chien des plus sportifs ce qui n'aide en rien la dépense...

Voilà pourquoi il faut à tout prix éviter de céder à toutes ces envies de friandises, ne pas craquer quand il réclame le bout de fromage, le morceau de jambon, la tranche de lard ou même le petit biscuit. Et même si vous décidez de ne pas lui donner de nourriture "humaine", les friandises canines ne devront pas non plus être distribuées en surdose. Je vous conseille de ne pas dépasser un certain nombre par jour pour l'éducation, uniquement. N'oublions pas que le carlin est un chien qui apprécie aussi énormément les câlins et qu'une moment de douceur et de félicitation lui sera aussi agréable, et en fin de compte bien plus bénéfique, que trop de friandises (surtout une fois devenu adulte). Ce qui ne veut pas dire qu'il faut les bannir ! Une de temps en temps ne fait pas de mal, mais il faut savoir dire stop et tenir bon malgré le petit regard de votre petit amour.

N'hésitez pas non plus à le faire jouer à chaque occasion et dès que vous le pouvez, cela ne peut que lui faire du bien.

 

On oublie bien souvent que l'obésité peut devenir très grave pour un chien et engendrer de nombreux problèmes en tout genre. En premier lieu, cela gène votre chien dans ses déplacements, cela peut rendre ses articulations douloureuses jusqu'à risquer l'arthrose, la dysplasie, les rhumatismes, des hernies discales et j'en passe. Sans compter les problèmes internes, au niveau de la digestion. Le transit peut être ralentit, causant des constipations, des flatulences, etc. Le foie ne fait plus bien sont travail détoxifiant et peut être surchargé en graisse. On retrouve également des problèmes dermatologiques, eczémateux, du diabète, des problèmes cardiaques etc.

Et je ne parle même pas des problèmes côté reproduction ; entre la fertilité qui est mise à rude épreuve, l'obésité chez une femelle qui doit mettre bas peut être extrêmement dangereuse pour elle comme pour les petits.

 

Bref, un chien obèse voit son espérance de vie largement diminuée et sa qualité de vie très nettement amoindrie...

Même si on pensait lui faire plaisir en lui laissant manger "juste ce bout de jambon"...

Les yeux et les plis (chanfreins)

Le carlin et sa face plate demande un grand entretien et beaucoup d'attention car, pour commencer, au niveau des yeux, cela peut prendre des proportions catastrophiques si un entretien régulier et quotidien n'est pas fait soigneusement !

Les yeux ont tendance à énormément couler, ce qui ne veut pas dire que les yeux de votre carlin sont bien humide, bien au contraire, cela peut même être un signe de sècheresse oculaire (alias kérato-conjonctivite sèche) qui peut s'aggraver jusqu'à une cécité. Il faut impérativement nettoyer le pli de visage sous les yeux, ainsi que les paupières du carlin afin de retirer toute la souillure créé par les larmes. Il ne faut pas hésiter à le faire plusieurs fois par jour si les yeux coulent beaucoup, mais 3 à 4 fois par semaine peuvent suffire pour les carlins dont les yeux coulent peu.

 

Les yeux du carlin peuvent également souffrir de kératite pigmentaire qui se trouve être une déposition de pigment ou mélanine dans les couches superficielles de la cornée suite à une inflammation et/ou irritation chronique de l'oeil (pli du nez, poils recourbés dans l'oeil, poussière, sécheresse de l'oeil etc.). Cette infection peut mener à la cécité si elle n'est pas traitée à temps. Il faut donc être également vigilent à la pousse des cils car le trichiasis (poils qui pousse contre le globe oculaire) et le distichiasis (cils mal implantés) peuvent être une cause d'irritation chronique.

 

Le nez court du carlin expose "dangereusement" ses yeux au danger, (et aux ulcères cornéens) que cela soit les poussières, les branches, ou tout autres choses ou objets susceptibles de se planter dans ses yeux. D'autant que, comme tous les chiens, le carlin aime renifler un peu partout, il faut être particulièrement vigilent de où le carlin met son nez et ses yeux !

 

C'est aussi pour cette raison que le pli au-dessus du nez doit être nettoyé très régulièrement car fouinant partout avec sa courte truffe, la poussière et autres saletés peuvent facilement se glisser dans ce pli. La poussière en plus de l'humidité du nez peuvent être la cause de problèmes de peau dans le pli : infection, eczéma, ou autre, parfois grave.

 

Pour plus d'information sur le soin des yeux et l'entretien des plis du visage, vous pouvez aller voir le lien "Entretien".

 

La respiration

Ayant le museau plat, les carlins sont parfois sujet à des problèmes respiratoires. Plus le museau est aplatis, plus il risque de s'essouffler. Voilà pourquoi il ne faut pas lui faire faire trop d'exercice, surtout par temps trop froid ou trop chaud. Il peut également arriver qu'il fasse du bruit en respirant, qu'il ait besoin d'être ventiler par manque d'air.

Les cas les plus graves peuvent mener à de fortes insuffisances respiratoires chroniques allant parfois jusqu'à l'évanouissement. Il ne faut pas hésiter à appeler votre vétérinaire dans de pareil cas !

 

Au-delà du museau, les problèmes respiratoires peuvent venir de plus loin : le palais du carlin est mou et il peut arriver qu'il obstrue les voies respiratoires au niveau du nez. Le carlin ne pensant pas toujours à respirer par la bouche, il s'obstine donc à respirer par le nez et accentue l'effet d'étouffement. Cela peut mener à un évanouissement sans gravité, mais n'hésitez jamais à appeler votre vétérinaire pour autant car il n'est pas dit que cela passe tout seul.

 

Astuce en cas d'urgence :

Redressez la tête de votre carlin évanouis en appuyant sur la nuque et en soulevant le menton, cela suffit généralement à dégager les voies respiratoires. S'il le faut, ouvrez-lui la gueule et garder un doigt entre ses mâchoire afin de l'obliger à respirer par la bouche et maintenir sa gueule ouverte. Il semblerait que c'est radicale, mais je n'ai jamais eu à tester personnellement ces astuces, donc, si vous le pouvez, préférez appeler un vétérinaire en urgence.

Les coups de chaleur / de froid

Il est également très sensible aux fortes températures.


Il risque le coup de chaleur (qui peut être mortel) s'il est exposé trop longtemps au soleil, sans protection ou encore en faisant de l'exercice, surtout s'il est noir. Il est important d'avoir de quoi le protéger de la chaleur, autant avec de l'eau fraîche (pas froide), de l'air que de l'ombre. Mais il n'est pas non plus à l’abri d'un coup de froid en cas de basse température, s'il est trop longtemps sous la pluie ou autre situation du genre.

Les articulations

La luxation de la rotule est un des cas de problèmes d'articulation dont peu souffrir le carlin. Cela peut se détecter assez rapidement si la cause est héréditaire. Mais cela peut aussi être causé par un défaut d'aplomb (mauvaise répartition du poids de l'animal sur ses membres, parfois aussi causé par une forte prise de poids) ou un faux mouvement (trop brusque, maladroit). Plus ce souci est détecté rapidement, plus le traitement est efficace (intervention chirurgicale).

 

La dysplasie de la hanche peut également être un problème qui apparaît tôt dans la croissance du chiot. La cause peut aussi être génétique ou due à une mauvaise alimentation, un surpoids, des exercices physique excessif pendant la croissance du chiot, une carence alimentaire, etc.

Il existe un traitement, mais le plus souvent, la chirurgie permet de régler les cas les plus grave.

Méningo-encéphalite nécrosante

La méningo-encéphalite nécrosante est une infection neurologique extrêmement grave qui touche principalement les carlins (mais aussi le terrier maltais, le yorkshire terrier, le chihuahua, le shi-tzu et quelques autres race).

 

Symptômes et diagnostique :

Les symptômes peuvent varier (nature et intensité) en fonction de la zone du cerveau atteinte. Ils se manifestent généralement rapidement (quelques jours à quelques semaines) après l'infection.

  • Convulsions
  • Rigidité du cou
  • Douleur
  • changement de comportement (dépression, agressivité, etc.)
  • Fièvre
  • Déséquilibre
  • Cécité
  • Paralysie
  • Coma

Il est possible de diagnostiquer l'encéphalite grâce à une ponction lombaire. Cette méthode les est la plus sûre actuellement pour dépister cette maladie, elle est néanmoins risquée pour l'animal. Il est donc possible de procéder par IRM, mais sans autant de garantie, de même avec les analyses sanguines et autres tests qui passent souvent à côté de l'encéphalite.

Un chien peut malheureusement être atteint de cette maladie à n'importe quel âge.

 

Il existe deux formes d'encéphalite : Infectieuse et idiopathique.

 

  • Infectieuse : Divers agents infectieux peuvent être la cause d'une encéphalite infectieuse. Les maladies propagées par les tiques, telle que la maladie de Lyme, par exemple, peuvent provoquer une encéphalite. Diverses infections virales, comme la maladie du carré pour la plus courante, ou sinon la rage, peuvent également être déclencheurs.
  • Idiopatique : La forme idiopathique signifie que l'agent infectieux n'a pas pu être déterminé ou était inexistant. Les femelles et les chiots de moins de 6 mois sont plus fréquemment atteint par cette forme d'encéphalite. Elle atteint également les chiens ayant un faible système immunitaire. Cette forme produit une inflammation sur la partie antérieur du cerveau ce qui rend les crises plus fréquentes. Elle est également la forme qui entraine la cécité.

 

Traitement :

Il n'existe actuellement pas de remède pour guérir le chien de cette maladie mais un traitement pour ralentir la progression peut être entrepris mais ne prolongera pas énormément l’espérance de vie du chien. La maladie progresse rapidement et la vie du chien peut être réduite à quelques semaines pendant lesquelles les crises risqueront d'être de plus en plus violentes.

Dans tous les cas, cette maladie est généralement fatale et la survie du chien est rarement de plus longue durées que quelques semaines, voir plusieurs mois, en fonction de la forme de la maladie.